Edouard Albert, fervent  républicain et patriote, né à Riom le 2 mai 1800, petit-fils du Conventionnel Giraud, a soutenu la révolte des Canuts à Lyon ; il considérait les ouvriers et les cultivateurs comme les deux fondements de la société.

Défendant leur cause face à la bourgeoisie, il revendiquait leur émancipation par un droit à l'instruction et à un avenir politique.

Edouard Albert

En 1832, il est nommé officier de la Garde nationale et  adjoint au maire de Riom, poste dont il démissionne quelques mois après.

Elu trois fois membre du comité des Droits de l'Homme, il fut décrété d'accusation sous le double chef de provocation à l'insurrection, en sa qualité de rédacteur-gérant de la Glaneuse et de participation à la révolte d'avril 1834.

Edouard Albert eut le bonheur d'échapper dès les premiers jours aux recherches de la police ; après un an d'exil en Suisse, il est venu volontairement se constituer prisonnier avant ouverture du procès devant la Cour des Pairs (Haute cour de justice). Il est condamné à la Déportation.

Heureusement, il bénéficie en 1837, d'une loi d'amnistie, promulguée à l'occasion du mariage du duc d'Orléans, et s'installe à Mozac pour fonder en 1842 la filature de chanvre de Saint-Martin, une usine modèle qui emploiera jusqu'à 350 salariés.

Adepte des théories de Charles Fourier, il met en place une nouvelle méthode de mangement : il crée la rémunération au mérite, l'épargne salariale, l'actionnariat salariée, met en place un restaurant d'entreprise, une formation professionnelle, une médecine du travail au sein de sa manufacture.

En raison de la crise économique, il est contraint en 1852 de se séparer de son usine et se retire chez sa sœur à Prompsat où il meurt le 19 juillet 1868.